23 août 2005

Je suis vivant!!!!

Salut à tous!

c'est un scoop , je ne suis pas mort!
en tout cas, merci de vous être inquiétés, ca me touche énormément ;)
Alors, désolé de n'avoir pas donné signe de vie depuis un bout de temps, mais il se trouve que je n'ai toujours pas ma connexion internet dans ma chambre (merci Tele2), et que donc, la seule soution reste la salle info de l'ecole, et j'aime autant vous dire que je préfère profiter du beau temps pour flâner dans Stockholm plutôt que de pqsser des heures devqnt un ordinateur...

vous voilà rassurés...

bon, c'est pas tout ca, mais je vais faire un tour dans l'archipel de Stockholm cet après-midi...

a plus

Thibaud

PS: et arrêtez de pourrir mon blog avec vos remarques!!!

107 commentaires:

Anonyme a dit…

eh les mecs, j'ai une idée, si on pourrissait son blog maintenant ?

macz a dit…

Non

macz a dit…

Pas d'accord

macz a dit…

Ne trollons pas non plus

macz a dit…

Ou alors, juste un petit peu

macz a dit…

Comme ça

macz a dit…

(par exemple)

Anonyme a dit…

vous êtes vraiment lourds...

Anonyme a dit…

c'est vrai quoi...

Anonyme a dit…

c'est vraiment déguelasse de lui pourrir son blog

Anonyme a dit…

non mais

Anonyme a dit…

vous savez

Anonyme a dit…

c'est pas comme si

Anonyme a dit…

on faisait ça

Anonyme a dit…

lâchement

Anonyme a dit…

Dans son dos

Anonyme a dit…

Alors qu'on sait qu'il revient que toutes les 2 semaines

Anonyme a dit…

(putain 12 mots d'un coup !)

Anonyme a dit…

c'est vrai

Anonyme a dit…

t'as raison, Markus

pOpO a dit…

moi je suis plutot d'accord

pOpO a dit…

enfin surtout avec macz

pOpO a dit…

cepoendant romain n'a pas tort non plus

pOpO a dit…

mais markus ne te fache pas, parfois tu as raison

pOpO a dit…

c'est rigolo

pOpO a dit…

bref tibo est vivant

pOpO a dit…

et ça c'est cool

macz a dit…

Qui l'eût cru ?

macz a dit…

Le plus grand rapport comments/posts

macz a dit…

Est atteint

macz a dit…

(comme la tarte)

macz a dit…

Sur le blog le plus inintéressant

macz a dit…

Qu'héberge blogger

Anonyme a dit…

Je pense que l'on peut faire mieux

Anonyme a dit…

Macz

Anonyme a dit…

avec un peu de bonne volonté

Anonyme a dit…

Et puis...

Anonyme a dit…

on a tout notre temps...

Tibal a dit…

Merci, ca me fait plaisir!

Anonyme a dit…

Ne t'inquiète pas Alain

Anonyme a dit…

Je suis sûr que Tibal

Anonyme a dit…

va très bien

Anonyme a dit…

...enfin j'espère

Anonyme a dit…

Tout de même, Tibal...

Anonyme a dit…

J'aimerais bien

Anonyme a dit…

que tu réponde à mes mails

Anonyme a dit…

surtout pour la photo

Anonyme a dit…

que je t'ai demandé !

Anonyme a dit…

(un truc encore pire...

Anonyme a dit…

...qu'Al en serviette minimaliste)

Anonyme a dit…

(...non ce pas deux Aux en serviette minimaliste)
(prix du jeu de mot 2005)

pOpO a dit…

pfffffffff

pOpO a dit…

vous etes vraiment nuls

pOpO a dit…

pourir un blog

pOpO a dit…

tellement joli ki plus est

pOpO a dit…

nan franchement

pOpO a dit…

j'suis sure que y'en a qui trouve ca bien

pOpO a dit…

moi non!

pOpO a dit…

alors ca suffit!

pOpO a dit…

je suis sure

pOpO a dit…

que je vais arriver a 100

pOpO a dit…

mais quand j'ecris, moi

pOpO a dit…

c'est pas du pourrissage

pOpO a dit…

ce sont juste des petits comments

pOpO a dit…

tous très intéressants

pOpO a dit…

contrairement

pOpO a dit…

a d'autres

pOpO a dit…

y'en a qui trichent

pOpO a dit…

et qui séparent tous les mots de leur phrases

pOpO a dit…

c'est du troll facile

pOpO a dit…

mais je comprends

pOpO a dit…

c'est pasoffert a tout le monde

pOpO a dit…

de savoir troller en beauté

pOpO a dit…

j'espère que tibal se rend compte de sa chance

pOpO a dit…

tant de comments rien que pour lui

macz a dit…

Bon, je sais pas qui a lancé ça

pOpO a dit…

ant d'amis qui chaque jour visitent son blog

pOpO a dit…

et 100 comments pour un post pourri, c'est un beau record :)

macz a dit…

Mais ça sert à rien

Anonyme a dit…

D'ailleurs je ne résiste pas à écrire le 101ème...

Anonyme a dit…

Putain Macz, tu m'as doublé !

Anonyme a dit…

Obligé d'attendre le 201ème maintenant...ou peut-être le 1001ème ?

macz a dit…

Désolé Romain

macz a dit…

HONORABLES SÉNATEURS ET SÉNATRICES,
MESDAMES ET MESSIEURS LES DÉPUTÉS,
MESDAMES ET MESSIEURS,


Je tiens à féliciter à la fois les députés qui sont de retour et la centaine de leurs collègues nouvellement élus et qui viennent assumer leurs fonctions à la Chambre des communes à l’occasion de cette trente-huitième législature du Canada.

Cette année, les Canadiens et les Canadiennes ont commémoré le 60e anniversaire du Jour J et le débarquement des forces alliées en Europe – un événement qui a marqué le début de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Des soldats, des marins, des aviateurs canadiens se sont battus avec acharnement et bravoure et ont finalement remporté la victoire sur la plage Juno ce jour-là.

Je vais prochainement me rendre en Italie pour commémorer les importantes batailles où six mille Canadiens ont sacrifié leur vie. En ce qui me concerne, ces cérémonies sont un symbole de notre éternelle gratitude, et elles attestent bien que nous n’avons pas oublié.

En de telles occasions, nous nous rappelons l’immense dette que nous avons contractée envers ceux et celles qui ont porté l’uniforme et qui ont servi ce pays dans le passé et qui le servent maintenant. Nos anciens combattants créent un lien entre les générations et entre les Canadiens et Canadiennes. Collectivement et individuellement, nous voyons grandir notre fierté et notre sens du devoir grâce à leurs actions et à leur service.

J’ai effectué récemment de longues visites dans six villes de tailles diverses – Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, Québec, Toronto, Saskatoon, Calgary et Vancouver. À chaque endroit, j’ai trouvé des projets remarquables et innovateurs qui visaient le renouvellement social et l’engagement individuel. Des projets qui témoignent de la confiance et de l’amour que nous éprouvons tous et toutes envers ce pays qui est nôtre. C’est bien là l’esprit du Canada que j’observe comme Gouverneure générale.

Le gouvernement entame cette nouvelle session en s’engageant, d’un commun accord avec tous les parlementaires – et indépendamment de toute affiliation politique – à faire des progrès réels, et cela, pour les Canadiens, pour notre pays et pour notre avenir. Le gouvernement se présente devant un parlement nouvellement élu. La population canadienne veut que ce gouvernement et que tous les parlementaires s’élèvent au-dessus de la partisanerie pour servir l’intérêt public. Les Canadiens et les Canadiennes entretiennent des rêves ambitieux pour leur pays, et ils envisagent avec confiance leur intégration dans le monde. Ils veulent que leurs dirigeants politiques leur emboîtent le pas.

Chacun de nous doit prendre ses responsabilités. Le gouvernement fera sa part afin d’assurer le bon fonctionnement de ce parlement minoritaire. Nous devons tous travailler ensemble. De cette façon, nous pourrons harmoniser les voix de tous les Canadiens vers un but commun.

Les mesures que prendra le gouvernement au nom des Canadiens seront guidées par les sept engagements que voici :

* exercer une discipline financière rigoureuse, cette même discipline qui explique, pour une grande part, le succès du Canada au cours de la dernière décennie;
* promouvoir l’intérêt national en fixant les objectifs de notre pays et en créant un consensus sur la façon de les atteindre;
* poursuivre ces objectifs de telle manière que soit respectée la diversité du Canada, ce creuset où se fondent le talent et l’innovation;
* viser des résultats tangibles et concrets pour les Canadiens et leur faire rapport afin qu’ils puissent exiger de leurs gouvernements qu’ils rendent des comptes;
* soutenir la Charte des droits et libertés et défendre l’inclusion avec vigueur;
* exiger l’égalité des chances pour que tous les Canadiens profitent de la prospérité;
* énoncer clairement les intérêts du Canada et affirmer nos valeurs dans le monde.

Grâce à nos efforts communs, le Canada pourra aller de l’avant.

UNE ÉCONOMIE VIGOUREUSE

Pour maintenir notre qualité de vie, promouvoir l’emploi et subvenir aux besoins liés à nos objectifs sociaux, il faut être compétitifs dans l’économie mondiale.

Le bilan économique du Canada est solide. Au cours des dix dernières années, nous avons créé plus de trois millions d’emplois. Depuis 1997, nous devançons tous les pays du G7 sur le plan de la hausse du niveau de vie. Les taux d’intérêt étant bas, devenir propriétaire d’une maison s’avère plus facile aujourd’hui que depuis bien longtemps.

Tout cela n’est pas le fait du hasard. Un cercle vertueux a stimulé la confiance, la baisse des taux d’intérêt et une augmentation marquée du nombre d’emplois bien rémunérés. À leur tour, la hausse des revenus et le retour à l’autonomie financière ont permis au gouvernement de réduire les impôts et de les rendre plus équitables, et d’effectuer de nouveaux investissements sociaux et économiques. Et cette dynamique se poursuivra.

Nous avons connu du succès, mais ce n’est pas le moment de baisser la garde. Ce gouvernement n’acceptera pas de gonfler ses dépenses au point de sombrer dans le déficit. Il continuera de rembourser la dette, son objectif étant d’en réduire la taille pour qu’elle s’établisse à 25 p. 100 du PIB dans un délai de dix ans. Le gouvernement assurera une gestion transparente et responsable, et il traitera l’argent des contribuables avec respect. Il prendra les décisions difficiles qui permettront de trancher entre des priorités concurrentes et il examinera systématiquement toutes les dépenses pour réaffecter les sommes d’hier à des programmes nouveaux, laissant le passé derrière et se tournant vers l’avenir.

Notre pays doit maintenant hausser son rendement économique d’un cran. Les progrès technologiques et la forte concurrence mondiale exigent du Canada qu’il vise l’excellence et une productivité accrue, et qu’il se tourne vers les défis et les possibilités qu’offre le marché mondial.
Le gouvernement souscrira à une stratégie en cinq points pour rendre notre économie durable et encore plus compétitive sur la scène internationale.

Le premier élément de cette stratégie consiste à investir dans nos gens – c’est là la plus grande force créatrice et économique du Canada.

Nos investissements aideront les travailleurs à se perfectionner sans cesse pour pouvoir suivre l’évolution constante du milieu de travail. Dans cette optique, le gouvernement mettra au point une nouvelle Stratégie des compétences en milieu de travail conçue pour améliorer les régimes d’apprentissage, favoriser l’alphabétisation et rehausser d’autres aptitudes professionnelles. À cela s’ajouteront des installations de formation modernes et des ententes relatives au marché du travail qui seront mises en place en collaboration avec les provinces et les territoires, les syndicats et les conseils sectoriels.

Le gouvernement continuera en outre d’examiner le régime d’assurance-emploi pour s’assurer qu’il répond toujours aux besoins de la main-d’œuvre canadienne.

Les tentatives pour améliorer la reconnaissance des titres de compétence étrangers et de l’expérience professionnelle antérieure n’ont pas produit les résultats escomptés. Compte tenu de la contribution croissante que les Néo-Canadiens devront apporter à notre société vieillissante, le gouvernement redoublera d’efforts, en collaboration avec les provinces et les ordres professionnels, pour faciliter leur intégration au marché du travail.

Afin de favoriser l’accès à l’enseignement postsecondaire, le gouvernement déposera un projet de loi de mise en œuvre du Bon d’études canadien, l’instrument d’épargne novateur dont il a annoncé la création pour aider les familles à faible revenu à économiser en vue des études postsecondaires de leurs enfants.

Le deuxième élément de la stratégie économique consiste à accroître la capacité du Canada d’engendrer et de mettre en application de nouvelles idées.

Le gouvernement du Canada a effectué des investissements considérables – plus de 13 milliards de dollars depuis 1997 – qui ont établi des bases solides en science fondamentale et en technologie. Mentionnons la Fondation canadienne pour l’innovation, la recherche en santé et d’autres initiatives visant à stimuler les possibilités de la technologie de pointe. Le gouvernement continuera de s’appuyer sur ces bases.
Le conseiller national des sciences aide le gouvernement à s’assurer que ces investissements sont stratégiques, ciblés et fructueux. Il s’emploie à mieux intégrer les activités internes substantielles auxquelles se livre le gouvernement en science et en technologie.

Il faut ensuite relever le défi qui consiste à convertir davantage les bonnes idées des Canadiens en entreprises dynamiques, en emplois valorisants et en revenus d’exportation. À cette fin, le gouvernement mettra du capital de risque à la disposition des entreprises, surtout celles en démarrage, par exemple par l’intermédiaire du programme de capital de risque de la Banque de développement du Canada.

Le gouvernement élaborera des politiques pour favoriser le développement des capacités canadiennes dans d’importantes technologies habilitantes – telles que la biotechnologie, l’information et les communications, et les nouveaux matériaux – qui seront les moteurs de l’innovation et de la productivité dans l’économie du XXIe siècle.

Assurer un « gouvernement intelligent », le troisième élément de notre stratégie économique, nous amènera à simplifier de manière générale la conduite des affaires au Canada.

Un gouvernement intelligent comprend un régime de réglementation transparent et prévisible qui permet d’atteindre les objectifs d’intérêt public de manière efficace tout en évitant des répercussions non voulues. Le Canada pourrait en retirer un net avantage concurrentiel. C’est pourquoi le gouvernement se réjouit de la publication récente du rapport du Comité consultatif externe sur la réglementation intelligente.

Un gouvernement intelligent signifie entre autres offrir au monde des affaires un cadre législatif moderne. Le gouvernement proposera donc que des changements soient apportés à la Loi sur la concurrence.

Le quatrième élément de la stratégie économique globale du gouvernement est son engagement à l’égard du développement régional et sectoriel.

Le gouvernement fera sa part pour contribuer au succès de secteurs importants comme l’automobile, l’aérospatiale et les autres secteurs liés à la fabrication, ainsi que l’agriculture et les industries axées sur les ressources naturelles.

Les économies régionales sont une source essentielle de vigueur et de stabilité économiques. Le soutien au développement économique régional et rural s’attachera aux éléments de base : renforcement des compétences, soutien de la recherche et du développement, développement des collectivités, infrastructures modernes (par exemple, la transmission à large bande), et ce, par l’intermédiaire d’organismes régionaux et au moyen d’outils comme le Fonds d’innovation de l’Atlantique.

Les objectifs régionaux du gouvernement seront appuyés par la réforme la plus fondamentale du programme de péréquation au cours de ses quarante-sept ans d’existence. Cette réforme vise à rendre plus stable et plus prévisible le financement versé par le gouvernement fédéral aux provinces les moins riches pour la prestation de services publics essentiels.

Le Nord canadien, vaste région d’une importance culturelle et écologique unique, présente des défis particuliers et un grand potentiel. Le gouvernement élaborera, de concert avec ses partenaires territoriaux, les Autochtones et les autres résidants du Nord, la toute première stratégie globale pour cette région. La stratégie favorisera un développement économique et humain durable; protégera l’environnement nordique et renforcera la souveraineté et la sécurité du Canada; et encouragera la coopération avec la communauté circumpolaire internationale.

La promotion du commerce et de l’investissement constitue le cinquième pilier de la stratégie économique du gouvernement.

C’est principalement grâce à des investissements considérables qu’on pourra, dans l’avenir, soutenir la croissance et créer des emplois de qualité. Le gouvernement favorisera l’investissement en veillant à instaurer des conditions qui favorisent les entrepreneurs et les sources de capital de risque, notamment des politiques monétaire et budgétaire judicieuses ainsi qu’une fiscalité compétitive, en vue de stimuler la croissance économique.

Le Canada a toujours été une nation commerçante, mais jamais autant qu’il ne l’est aujourd’hui. Il est donc vital de garantir et d’accroître l’accès aux marchés nord-américains et mondiaux. Pour ce faire, le gouvernement continuera de faire pression pour que le système commercial international soit réglementé et ouvert et pour que les négociations internationales de Doha sur le commerce donnent des résultats satisfaisants.

Par exemple, l’intérêt accordé aux conflits sur le bois d’œuvre et sur la maladie de la vache folle souligne l’importance que le gouvernement attache à l’obtention d’un accès fiable aux marchés américains. Celui-ci misera sur le succès de l’initiative Frontière intelligente et sur les mesures visant à garantir une relation plus complexe et éclairée avec les entreprises et les représentants gouvernementaux américains.

Le gouvernement renforcera sa capacité à accroître les échanges commerciaux avec l’étranger, surtout au sein de l’Amérique du Nord et avec les pays émergents.

Comme complément à ses programmes en matière de commerce international, le gouvernement est résolu à renforcer l’union économique canadienne. Une union libérée des barrières internes qui freinent encore les possibilités et réduisent notre compétitivité.

LA SANTÉ DES CANADIENS

Les Canadiens ont demandé à leurs gouvernements, année après année, de renouveler le système public de santé, de cesser leurs disputes et de travailler ensemble à assurer le maintien du régime pour eux-mêmes et pour leurs enfants. Les gouvernements ont réagi. Le 15 septembre, les quatorze premiers ministres ont donné leur assentiment au Plan décennal pour consolider les soins de santé.

Le Plan traduit un engagement clair, que partagent toutes les provinces et tous les territoires, à produire des résultats tangibles pour les patients. Ce qui a rallié tous les premiers ministres a été l’engagement à réduire de façon notable les temps d’attente touchant les services de santé parce que c’est une mesure essentielle pour transformer le système de santé. Le Plan oblige tous les gouvernements à rendre des comptes en exigeant des points de repère fondés sur des preuves ainsi que des indicateurs comparables, des objectifs clairs et des rapports transparents destinés au public sur l’accès aux soins de santé. Cela signifie que ce sont les besoins des patients qui guideront les changements.

Le Plan accélérera la réforme et améliorera l’accessibilité aux principaux traitements et analyses. Il prévoit une augmentation du nombre des médecins, des infirmières et des autres professionnels de la santé. Cela sera facilité par une évaluation et une intégration plus rapides de ceux qui ont reçu leur formation à l’étranger. Grâce à ce plan, les services de soins à domicile et de soins communautaires seront plus accessibles, tout comme les médicaments sûrs à prix abordable.
Le Plan, étalé sur dix ans, comporte un engagement de financement substantiel à long terme qui est prévisible et qui permettra de combler ce qu’il est convenu d’appeler « l’écart Romanow ». Il crée le Fonds pour la réduction des temps d’attente, de sorte que les Canadiens pourront constater des progrès tangibles dans des domaines majeurs tels le traitement du cancer et des maladies du cœur, l’imagerie diagnostique, le remplacement d’articulations et la restauration de la vue.

Le Plan traite des difficultés particulières à la prestation des services de santé dans le Nord du Canada, y compris les coûts du transport des malades, et il favorise une prestation novatrice des services dans les régions rurales du pays.

Dans le cadre du Plan, les gouvernements établiront pour la première fois, des buts et des objectifs en vue d’améliorer l’état de santé des Canadiens. Le Conseil de la santé du Canada présentera un rapport annuel sur l’état de santé de la population et sur les résultats obtenus à cet égard, et rendra compte des progrès accomplis dans la réalisation du Plan.

Les arrangements de financement exigent que les administrations se conforment aux exigences convenues par les premiers ministres en matière de rapports.

L’amélioration de la santé des Canadiens ne se limite pas à accélérer la prestation des soins de santé : elle oblige aussi à favoriser des habitudes de vie saines; à se pencher sur des facteurs de risque comme l’inactivité physique et la mauvaise nutrition; à prévenir les blessures; et à mettre en place des stratégies de lutte contre la maladie. Le gouvernement s’emploiera en outre, avec des partenaires, à accroître les activités sportives aux niveaux communautaire et compétitif.

Le gouvernement a déjà nommé, pour le Canada, un administrateur en chef de la santé publique qui est chargé de susciter des changements réels. De plus, il présentera une nouvelle mesure législative visant la protection de la santé, en plus de saluer la création du Réseau pancanadien de santé publique. Ce réseau resserrera la collaboration entre les organismes de santé publique de tout le pays. Il renforcera les moyens existants et permettra de coordonner les interventions en cas d’épidémies de maladies infectieuses et d’autres urgences en matière de santé publique.

LES ENFANTS, LES AIDANTS NATURELS ET LES PERSONNES ÂGÉES

Depuis une décennie, tous les gouvernements reconnaissent que l’investissement le plus important qui soit concerne nos enfants. C’est pourquoi, même lorsqu’il s’attachait à réduire le déficit, le gouvernement fédéral a instauré la Prestation nationale pour enfants, qui est le programme social national le plus notable depuis l’avènement du système public de santé.

Il faut cependant faire davantage pour aider les familles à soutenir leurs enfants. Les parents doivent avoir des choix véritables, et les enfants, des possibilités réelles d’apprentissage. Il est temps d’adopter un système vraiment national concernant l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, un système basé sur les quatre grands principes reconnus par les parents et les spécialistes des services de garde : la qualité, l’universalité, l’accessibilité et le développement.

Le gouvernement jettera les fondements de ce système en collaboration avec ses partenaires provinciaux et territoriaux, arrêtant une orientation nationale de façon à mettre l’accent sur les résultats, à exploiter les pratiques exemplaires et à rendre des comptes aux Canadiens sur les progrès réalisés. Dans ce cadre national, provinces et territoires auront la souplesse voulue pour combler leurs besoins particuliers en fonction de leur propre situation.

Notre société vieillit. Les familles canadiennes doivent prendre soin non seulement des jeunes enfants, mais aussi, de plus en plus, des conjoints âgés et des grands-parents.

Le gouvernement reconnaît le rôle essentiel des Canadiens et des Canadiennes qui s’occupent de parents âgés ou invalides ou de personnes lourdement handicapées. Il améliorera le niveau de soutien fiscal prévu actuellement, et il demandera au Parlement de consulter l’ensemble des citoyens au sujet d’éventuelles initiatives supplémentaires.

S’appuyant sur des mesures antérieures, le gouvernement aidera les personnes handicapées à accroître leur autonomie; à cette fin, il s’inspirera des recommandations du Comité consultatif technique sur les mesures fiscales pour les personnes handicapées.

Les Canadiens âgés ont une meilleure santé et vivent plus longtemps que jamais. Nombre d’entre eux veulent demeurer actifs et participer à la vie communautaire. Pour leur venir en aide, le gouvernement a annoncé la création du programme Nouveaux Horizons, et il envisagera d’autres moyens d’empêcher que se perdent les talents et la contribution que les personnes âgées peuvent offrir à la société.

Nos aînés méritent d’être traités avec dignité. Une des mesures prises par le gouvernement consistera à bonifier le Supplément de revenu garanti pour les plus démunis d’entre eux.

LES CANADIENS AUTOCHTONES

Nous devons redoubler d’efforts pour que la prospérité du Canada profite aussi aux peuples autochtones du Canada : les Premières nations, les Inuits et les Métis. Nous avons fait des progrès, mais ils sont éclipsés par la forte incidence du syndrome d’alcoolisation fœtale et par le taux élevé de suicide chez les adolescents dans les collectivités autochtones. Ce sont là des conséquences intolérables des immenses écarts qui séparent tant d’Autochtones des autres Canadiens – des écarts inacceptables en matière de réussite scolaire, d’emploi, de conditions de vie élémentaires comme le logement et l’eau salubre, et d’incidence de maladies chroniques comme le diabète.

La Table ronde Canada-Autochtones qui a eu lieu en avril dernier est une étape marquante dans une nouvelle voie de partenariat et de prospérité. Le gouvernement et les dirigeants autochtones ont convenu d’objectifs mesurables qui permettront d’atténuer les écarts ainsi que leurs conséquences.

Que pourrait-on faire de plus significatif que de viser un changement réel dans la fréquence du syndrome d’alcoolisation fœtale et le taux de suicide chez les jeunes?

Lors de leur réunion du 13 septembre dernier, tous les premiers ministres et les dirigeants autochtones ont passé à l’action. À cette occasion, le gouvernement s’est engagé à consacrer 700 millions de dollars pour encourager les Autochtones à œuvrer davantage dans les professions de la santé, pour lutter contre les maladies chroniques comme le diabète, et pour créer un fonds de transition pour la santé des Autochtones en vue de mieux adapter les services de santé à leurs besoins.

Le gouvernement coopère avec les Canadiens autochtones et avec les gouvernements provinciaux et territoriaux en vue d’instaurer des conditions propices au développement à long terme (apprentissage, perspectives économiques et institutions modernes de gouvernance autochtone) dans le respect des droits et des ententes historiques.

Le gouvernement et les Autochtones élaboreront de concert des indicateurs spécifiques de la qualité de vie ainsi qu’un « bulletin », destinés à assurer la reddition de comptes par tous les intervenants et à stimuler le progrès.

LES VILLES ET LES COLLECTIVITÉS DU CANADA

Les Canadiens veulent qu’il fasse bon vivre dans leurs villes et leurs collectivités : sécurité, logement abordable, transports publics adéquats, pureté de l’air et salubrité de l’eau, espaces verts abondants. Les collectivités sont essentielles à la concrétisation de nos objectifs sociaux et à notre compétitivité économique. Elles sont au cœur même d’une meilleure qualité de vie.

Grâce au Nouveau Pacte pour les villes et les collectivités du Canada, et en travaillant avec les provinces et les territoires, le gouvernement réservera à l’intention des municipalités une part de la taxe fédérale sur l’essence. Cette part, qui augmentera au cours des cinq prochaines années, permettra aux municipalités de prendre les engagements financiers à long terme qui s’imposent pour contrer l’étalement urbain et financer de nouveaux projets d’infrastructure durable dans des domaines comme le transport, les routes, l’épuration des eaux et les réseaux d’égouts.

Pour s’attaquer aux grands dossiers comme le réaménagement urbain, l’intégration des immigrants et les difficultés des Canadiens autochtones à l’extérieur des réserves, le gouvernement étendra l’approche de partenariat utilisée pour instaurer les ententes avec Vancouver et Winnipeg, et il entreprendra de mettre en œuvre l’entente de collaboration qu’il a conclue récemment avec le gouvernement de l’Ontario en matière de prestation de services. Le gouvernement s’appuiera aussi sur les travaux du Comité consultatif Harcourt.

Le logement est l’un des fondements de la santé des collectivités et de la dignité des personnes. Le gouvernement élargira et améliorera les programmes existants, dont l’Initiative en matière de logement abordable, l’Initiative de partenariats en action communautaire à l’intention des sans-abri, et le Programme d’aide à la remise en état des logements.

Nos collectivités tirent leur dynamisme de la volonté d’hommes et de femmes de tous les milieux de prendre en main leur avenir et de se porter garants les uns des autres. Cela se constate dans le nombre d’organismes bénévoles et d’entreprises d’économie sociale qui trouvent des solutions locales aux problèmes locaux. Le gouvernement est déterminé à favoriser cette économie sociale – ces innombrables activités et entreprises à but non lucratif qui, partout au Canada, canalisent les énergies des citoyens et des entrepreneurs pour le bien des collectivités. Il aidera à réunir les conditions nécessaires à leur réussite, entre autres en rendant leur milieu plus propice aux affaires. À cette fin, il déposera une nouvelle loi sur les entreprises à but non lucratif.

Notre engagement profond à l’égard des droits de la personne et du respect mutuel cimente nos collectivités. Le gouvernement est déterminé à défendre ces valeurs. Il modernisera la Loi sur la citoyenneté du Canada pour réaffirmer les droits et les devoirs relatifs à la citoyenneté canadienne ainsi que les valeurs que constituent le multiculturalisme, l’égalité entre les sexes et la dualité linguistique. Il s’emploie à appliquer le Plan d’action en matière de langues officielles, et il continuera de promouvoir la vitalité des communautés minoritaires de langue officielle. Il prendra des mesures pour renforcer la capacité du Canada à lutter contre le racisme, la propagande haineuse et les crimes motivés par la haine, ici même, dans notre pays, et dans le reste du monde. De plus, il présentera des dispositions législatives visant à enrayer le trafic de personnes et à réprimer la pornographie juvénile.

Le dynamisme et la créativité de nos collectivités tiennent à la qualité de leur vie culturelle. Le gouvernement encouragera les institutions et les politiques culturelles qui aspirent à l’excellence, qui reflètent une société diversifiée et multiculturelle, qui relèvent les nouveaux défis de la mondialisation et de l’économie numérique, et qui favorisent la pluralité des opinions et des expressions culturelles au Canada et à l’étranger.

NOTRE ENVIRONNEMENT

Dans l’intérêt de la qualité de vie de la génération actuelle et de celles qui suivront, il faut changer en profondeur notre conception de l’environnement.

Le gouvernement veillera, en collaboration avec ses partenaires, à intégrer systématiquement le développement durable dans les processus décisionnels.

À une époque où le monde entier prend davantage conscience de l’obligation morale et pratique de veiller à la durabilité de l’environnement, l’humanité s’ingéniera de plus en plus à trouver des moyens plus propres et plus efficaces de produire et d’utiliser l’énergie, de débarrasser l’atmosphère, l’eau et le sol de leurs toxines, et de bâtir des collectivités plus viables. À ce titre, les possibilités économiques sont immenses à l’échelle mondiale. Les entrepreneurs canadiens doivent viser à se tailler une place à l’avant-garde du monde.

À cette fin, le gouvernement collaborera avec le secteur privé pour favoriser la commercialisation des meilleures technologies environnementales de pointe. Des investissements considérables effectués grâce au produit de la vente de nos actions dans la société Petro-Canada appuieront le développement et le déploiement de ces technologies.

Le gouvernement doit faire le ménage dans sa propre cour. Il consolidera les évaluations environnementales fédérales, et œuvrera avec les provinces et les territoires à mettre en place au Canada un processus d’évaluation unique et plus efficace. D’ici 2006, il assujettira ses achats à une nouvelle politique d’approvisionnement écologique. Il présentera également des mesures législatives qui mettront davantage l’accent sur l’intégrité écologique des parcs nationaux de notre pays.

Dans aucun autre domaine les défis et les possibilités de la durabilité ne sont aussi évidents que dans nos façons d’utiliser et de produire l’énergie. En matière d’énergie, le gouvernement axera ses efforts sur l’efficacité et la recherche-développement. Il entreprendra de mettre au point, de concert avec les intervenants, des approches globales visant à promouvoir la production et l’utilisation d’énergie propre et renouvelable, et à favoriser une efficacité énergétique accrue. Il donnera notamment plus d’ampleur à des activités déjà en cours, telles que le soutien à la production d’énergie éolienne, et il quadruplera le programme Encouragement à la production d’énergie éolienne.
Le gouvernement du Canada respectera les engagements qu’il a pris en signant l’accord de Kyoto relatif au changement climatique, selon une stratégie qui donne des résultats de longue durée tout en soutenant une économie forte et prospre.  cette fin, il mettra au point et appliquera un plan national équitable de concert avec les administrations provinciales et territoriales ainsi que d’autres intervenants.

Parallèlement à ses efforts pour édifier une société durable chez nous, le gouvernement poursuivra une action multilatérale et bilatérale pour relever des défis qui, ultimement, sont planétaires. Ainsi, il travaillera en collaboration avec les États-Unis et des organismes comme la Commission mixte internationale sur des questions comme la pureté de l’air, la salubrité de l’eau et les espèces envahissantes. En 2005, le gouvernement présentera la prochaine génération de programmes relatifs aux Grands Lacs et au Saint-Laurent, soulignant ainsi son engagement à protéger et à préserver ces écosystèmes partagés d’importance internationale.

Le gouvernement ira de l’avant avec son plan d’action pour les océans en maximisant l’utilisation et le développement de technologies océaniques, en créant un réseau de zones de protection marine, en mettant en œuvre des plans de gestion intégrée et en renforçant l’application des règles régissant les océans et la pêche, dont celles qui ont trait aux stocks de poissons chevauchants.

UN RÔLE INFLUENT QUI SUSCITE LA FIERTÉ DANS LE MONDE

Dans le monde d’aujourd’hui, il faut prendre un engagement efficace et productif sur la scène internationale pour faire avancer nos aspirations nationales. Puisque le temps et la distance ne sont plus des facteurs d’isolement, on ne peut plus dissocier politique intérieure et politique internationale. La vision internationaliste du Canada est un avantage véritable, mais il nous faut trouver de nouvelles façons de l’exprimer si nous voulons faire valoir nos intérêts et affirmer nos valeurs efficacement dans un monde en changement.

Tout comme notre politique intérieure doit aller de pair avec notre politique internationale, nos efforts dans les domaines de la défense, de la diplomatie, du développement et du commerce doivent eux aussi aller de pair. Cet automne, le gouvernement publiera un énoncé global de sa politique internationale qui reflétera ce principe d’intégration. Les parlementaires et les autres Canadiens auront la possibilité de discuter des analyses et des orientations qui seront proposées.

Entre-temps, le monde n’attend pas. Les menaces nouvelles qui pèsent sur la sécurité du Canada exigent que l’on adopte sans tarder une approche nouvelle. Et le gouvernement a déjà posé des gestes. En avril dernier, il s’est donné, pour la première fois, une politique globale de sécurité nationale permettant l’adoption d’une approche mieux ciblée, plus intégrée, pour protéger notre société ouverte. Le gouvernement procède actuellement à la mise en œuvre de cette politique. Dans ce contexte, il intensifie sa collaboration avec les États-Unis au chapitre de l’assistance mutuelle en cas de désastre majeur d’origine naturelle ou humaine.

Ce nouveau contexte exige que nous gérions adroitement nos relations avec les États-Unis, cherchant ainsi à mieux connaître cet allié et à renforcer les liens qui nous unissent en matière d’économie et de sécurité. Ces relations doivent reposer sur des valeurs communes, un respect mutuel, et une voix canadienne forte et indépendante.

[Bon je me suis arrêté là, j'en avais marre d'attendre le 56k]

macz a dit…

Ah oui, au fait, c le discours d'un ministre canadien...
http://pm.gc.ca/fra/sft-ddt.asp

Anonyme a dit…

Al t'as raison:
36 37, Tibal a besoin de vos dons

Anonyme a dit…

QUE ceux qui combattent la religion apprennent au moins quelle elle est avant que de la combattre. Si cette Religion se vantoit d'avoir une veuë claire de Dieu, & de le posseder à découvert & sans voile, ce seroit la combattre que de dire qu'on ne voit rien dans le monde qui le monstre avec cette évidence. Mais puisqu'elle dit au contraire que les hommes sont dans les tenebres, & dans l'éloignement de Dieu, qu'il s'est caché à leur connoissance, & que c'est mesme le nom qu'il se donne dans les Escritures, Deus absconditus : & enfin si elle travaille également à établir ces deux choses ; que Dieu a mis des marques sensibles dans l'Eglise pour se faire reconnoistre à ceux qui le chercheroient sincerement ; & qu'il les a couvertes neanmoins de telle sorte qu'il ne sera apperçû que de ceux qui le cherchent de tout leur coeur ; quel avantage peuvent-ils tirer, lors que dans la negligence où ils font profession d'estre de chercher la verité, ils crient que rien ne la leur monstre ; puisque cette obscurité où ils sont, & qu'ils objectent à l'Eglise ne fait qu'établir une des choses qu'elle soûtient sans toucher à l'autre, & confirme sa doctrine bien loin de la ruiner ?

Il faudroit pour la combattre qu'ils criassent qu'ils ont fait tous leurs efforts pour chercher par tout, & mesme dans ce que l'eglise propose pour s'en instruire, mais sans aucune satisfaction. S'ils parloient de la sorte, ils combattroient à la verité une de ses prétentions. Mais j'espere monstrer icy qu'il n'y a point de personne raisonnable qui puisse parler de la sorte ; & j'ose mesme dire que jamais personne ne l'a fait. On sçait assez de quelle maniere agissent ceux qui sont dans cet esprit. Ils croyent avoir fait de grands efforts pour s'instruire lors qu'ils ont employé quelques heures à la lecture de l'Escriture, & qu'ils ont interrogé quelqu'Ecclesiastique sur les veritez de la foy. Aprés cela ils se vantent d'avoir cherché sans succez dans les livres & parmy les hommes. Mais en verité je ne puis m'empescher de leur dire, que cette negligence n'est pas supportable. Il ne s'agit pas icy de l'interest leger de quelque personne étrangere : il s'agit de nous-mesme & de nostre tout.

L'immortalité de l'ame est une chose qui nous importe si fort, & qui nous touche si profondément, qu'il faut avoir perdu tout sentiment pour estre dans l'indifference de sçavoir ce qui en est. Toutes nos actions & toutes nos pensées doivent prendre des routes si differentes selon qu'il y aura des biens éternels à esperer ou non, qu'il est impossible de faire une démarche avec sens & jugement qu'en la reglant par la veuë de ce point qui doit estre nostre dernier objet.

Ainsi nostre premier interest & nostre premier devoir est de nous éclaircir sur ce sujet d'où dépend toute nostre conduite. Et c'est pourquoy parmy ceux qui n'en sont pas persuadez, je fais une extrême difference entre ceux qui travaillent de toutes leurs forces à s'en instruire, & ceux qui vivent sans s'en mettre en peine & sans y penser.

Je ne puis avoir que de la compassion pour ceux qui gémissent sincerement dans ce doute, qui le regardent comme le dernier des malheurs, & qui n'épargnant rien pour en sortir font de cette recherche leur principale & leur plus serieuse occupation. Mais pour ceux qui passent leur vie sans penser à cette derniere fin de la vie, & qui par cette seule raison, qu'ils ne trouvent pas en eux-mesme des lumieres qui les persuadent, negligent d'en chercher ailleurs, & d'examiner à fond si cette opinion est de celles que le peuple reçoit par une simplicité credule, ou de celles qui quoyqu'obscures d'elles-mesmes ont neanmoins un fondement tres solide, je les considere d'une maniere toute differente. Cette negligence en une affaire où il s'agit d'eux-mesmes, de leur éternité, de leur tout, m'irrite plus qu'elle ne m'attendrit ; elle m'étonne & m'épouvante ; c'est un monstre pour moy. Je ne dis pas cecy par le zele pieux d'une devotion spirituelle. Je prétens au contraire que l'amour propre, que l'interest humain, que la plus simple lumiere de la raison nous doit donner ces sentimens. Il ne faut voir pour cela que ce que voyent les personnes les moins éclairées.

Il ne faut pas avoir l'ame fort élevée pour comprendre qu'il n'y a point icy de satisfaction veritable & solide, que tous nos plaisirs ne sont que vanité, que nos maux sont infinis, & qu'enfin la mort qui nous menace à chaque instant nous doit mettre dans peu d'années, & peut-estre en peu de jours dans un estat éternel de bonheur, ou de malheur, ou d'anneantissement. Entre nous & le ciel, l'enfer, ou le neant il n'y a donc que la vie qui est la chose du monde la plus fragile ; & le ciel n'estant pas certainement pour ceux qui doutent si leur ame est immortelle, ils n'ont à attendre que l'enfer ou le neant.

Il n'y a rien de plus réel que cela ny de plus terrible. Faisons tant que nous voudrons les braves, voila la fin qui attend la plus belle vie du monde.

C'est en vain qu'ils détournent leur pensée de cette eternité qui les attend, comme s'ils la pouvoient anneantir en n'y pensant point. Elle subsiste malgré eux, elle s'avance, & la mort qui la doit ouvrir les mettra infailliblement dans peu de temps dans l'horrible necessité d'estre eternellement ou anneantis, ou malheureux.

Voila un doute d'une terrible consequence ; & c'est déja assurément un tres grand mal que d'estre dans ce doute ; mais c'est au moins un devoir indispensable de chercher quand on y est. Ainsi celuy qui doute & qui ne cherche pas est tout ensemble & bien injuste, & bien malheureux. Que s'il est avec cela tranquille & satisfait, qu'il en fasse profession, & enfin qu'il en fasse vanité, & que ce soit de cet estat mesme qu'il fasse le sujet de sa joye & de sa vanité, je n'ay point de termes pour qualifier une si extravagante creature.

Où peut-on prendre ces sentimens ? Quel sujet de joye trouve-t'on à n'attendre plus que des miseres sans ressource ? Quel sujet de vanité de se voir dans des obscuritez impénetrables ? Quelle consolation de n'attendre jamais de consolateur ?

Ce repos dans cette ignorance est une chose monstrueuse, & dont il faut faire sentir l'extravagance & la stupidité à ceux qui y passent leur vie, en leur representant ce qui se passe en eux-mesme, pour les confondre par la veuë de leur folie. Car voicy comment raisonnent les hommes, quand ils choisissent de vivre dans cette ignorance de ce qu'ils sont, & sans en rechercher d'éclaircissement.

Je ne sçay qui m'a mis au monde, ny ce que c'est que le monde, ny que moy-mesme. Je suis dans une ignorance terrible de toutes choses. Je ne sçais ce que c'est que mon corps, que mes sens, que mon ame ; & cette partie mesme de moy qui pense ce que je dis, & qui fait reflexion sur tout & sur elle-mesme, ne se connoist non plus que le reste. Je vois ces effroyables espaces de l'Univers qui m'enferment, & je me trouve attaché à un coin de cette vaste estenduë, sans sçavoir pourquoy je suis plûtost placé en ce lieu qu'en un autre, ny pourquoy ce peu de temps qui m'est donné à vivre m'est assigné à ce point plûtost qu'à un autre de toute l'eternité qui m'a precedé, & de toute celle qui me suit. Je ne vois que des infinitez de toutes parts qui m'engloutissent comme un atome, & comme une ombre qui ne dure qu'un instant sans retour. Tout ce que je connois c'est que je dois bientost mourir ; mais ce que j'ignore le plus c'est cette mort mesme que je ne sçaurois éviter.

Comme je ne sçay d'où je viens, aussi je ne sçay où je vas ; & je sçay seulement qu'en sortant de ce monde, je tombe pour jamais ou dans le neant, ou dans les mains d'un Dieu irrité, sans sçavoir à laquelle de ces deux conditions je dois estre eternellement en partage.

Voila mon estat plein de misere, de foiblesse, d'obscurité. Et de tout cela je conclus que je dois donc passer tous les jours de ma vie sans songer à ce qui me doit arriver, & que je n'ay qu'à suivre mes inclinations sans reflexion & sans inquietude, en faisant tout ce qu'il faut pour tomber dans le malheur eternel au cas que ce qu'on en dit soit veritable. Peut-estre que je pourrois trouver quelqu'éclaircissement dans mes doutes ; mais je n'en veux pas prendre la peine, ny faire un pas pour le chercher ; & en traitant avec mépris ceux qui se travailleroient de se soin, je veux aller sans prévoyance & sans crainte tenter un si grand evenement, & me laisser mollement conduire à la mort dans l'incertitude de l'éternité de ma condition future.

En verité il est glorieux à la Religion d'avoir pour ennemis des hommes si déraisonnables ; & leur opposition luy est si peu dangereuse, qu'elle sert au contraire à l'établissement des principales veritez qu'elle nous enseigne. Car la foy Chrestienne ne vas principalement qu'à establir ces deux choses, la corruption de la nature, & la redemption de JESUS-CHRIST. Or s'ils ne servent pas à monstrer la verité de la redemption par la sainteté de leurs moeurs, ils servent au moins admirablement à monstrer la corruption de la nature par des sentimens si dénaturez.

Rien n'est si important à l'homme que son estat ; rien ne luy est si redoutable que l'eternité. Et ainsi qu'il se trouve des hommes indifferents à la perte de leur estre, & au peril d'une eternité de misere, cela n'est point naturel. Ils sont tout autre à l'égard de toutes les autres choses : ils craignent jusqu'aux plus petites, ils les prévoyent, ils les sentent ; & ce mesme homme qui passe les jours & les nuits dans la rage & dans le desespoir pour la perte d'une charge, ou pour quelqu'offense imaginaire à son honneur, est celuy là-mesme qui sçait qu'il va tout perdre par la mort, & qui demeure neanmoins sans inquietude, sans trouble, & sans émotion. Cette étrange insensibilité pour les choses les plus terribles dans un coeur si sensible aux plus legeres, est une chose monstrueuse ; c'est un enchantement incomprehensible, & un assoupissement surnaturel.

Un homme dans un cachot ne sçachant si son arrest est donné, n'ayant plus qu'une heure pour l'apprendre, & cette heure suffisant, s'il sçait qu'il est donné, pour le faire revoquer, il est contre la nature qu'il employe cette heure-là non à s'informer si cet arrest est donné, mais à joüer, & à se divertir. C'est l'estat où se trouvent ces personnes, avec cette difference que les maux dont ils sont menacez sont bien autres que la simple perte de la vie & un supplice passager que ce prisonnier apprehenderoit. Cependant ils courent sans soucy dans le précipice aprés avoir mis quelque chose devant leurs yeux pour s'empescher de la voir, & ils se moquent de ceux qui les en avertissent.

Ainsi non seulement le zele de ceux qui cherchent Dieu prouve la veritable Religion, mais aussi l'aveuglement de ceux qui ne le cherchent pas, & qui vivent dans cette horrible negligence. Il faut qu'il y aie un étrange renversement dans la nature de l'homme pour vivre dans cet estat, & encore plus pour en faire vanité. Car quand ils auroient une certitude entiere qu'ils n'auroient rien à craindre aprés la mort que de tomber dans le neant, ne seroit-ce pas un sujet de desespoir plûtost que de vanité ? N'est-ce donc pas une folie inconcevable, n'en estant pas assurez, de faire gloire d'estre dans ce doute ?

Et neanmoins il est certain que si dénaturé qu'il y a dans son coeur une semence de joye en cela. Ce repos brutal entre la crainte de l'enfer, & du neant semble si beau, que non seulement ceux qui sont veritablement dans ce doute malheureux s'en glorifient ; mais que ceux mesme qui n'y sont pas croyent qu'il leur est glorieux de feindre d'y estre. Car l'experience nous fait voir que la plus part de ceux qui s'en meslent sont de ce dernier genre ; que ce sont des gens qui se contrefont, & qui ne sont pas tels qu'ils veulent paroitre. Ce sont des personnes qui ont ouy dire que les belles manieres du monde consistent à faire ainsi l'emporté. C'est ce qu'ils appellent avoir secoüé le joug ; & la plus part ne le font que pour imiter les autres.

Mais s'ils ont encore tant soit peu de sens commun, il n'est pas difficile de leur faire entendre combien ils s'abusent en cherchant par là de l'estime. Ce n'est pas le moyen d'en aquerir, je dis mesme parmy les personnes du monde qui jugent sainement des choses, & qui sçavent que la seule voye d'y reüssir c'est de paroistre honneste, fidelle, judicieux, & capable de servir utilement ses amis ; parce que les hommes n'aiment naturellement que ce qui leur peut estre utille. Or quel avantage y a-t'il pour nous à oüir dire à un homme qu'il a secoüé le joug, qu'il ne croit pas qu'il y ait un Dieu qui veille sur ses actions, qu'il se considere comme seul maistre de sa conduite, qu'il ne pense à en rendre compte qu'à soy mesme ? Pense-t'il nous avoir porté par là à avoir desormais bien de la confiance en luy, & à en attendre des consolations, des conseils, & des secours dans tous les besoins de la vie ? Pense-t'il nous avoir bien rejoüis de nous dire qu'il doute si nostre ame est autre chose qu'un peu de vent & de fumée, & encore de nous le dire d'un ton de voix fier & content ? Est-ce donc une chose à dire gayement ; & n'est-ce pas une chose à dire au contraire tristement, comme la chose du monde la plus triste ?

S'ils y pensoient serieusement ils verroient que cela est si mal pris, si contraire au bon sens, si opposé à l'honnesteté, & si éloigné en toute maniere de ce bon air qu'ils cherchent, que rien n'est plus capable de leur attirer le mespris & l'aversion des hommes, & de les faire passer pour des personnes sans esprit & sans jugement. Et en effet si on leur fait rendre compte de leurs sentimens & des raisons qu'ils ont de douter de la Religion, ils diront des choses si foibles & si basses qu'ils persuaderoient plutost du contraire. C'estoit ce que leur disoit un jour fort à propos une personne : si vous continuez à discourir de la sorte, leur disoït-il, en verité vous me convertirez. Et il avoit raison ; car qui n'auroit horreur de se voir dans des sentimens où l'on a pour compagnons des personnes si méprisables ?

Ainsi ceux qui ne font que feindre ces sentimens sont bien mal-heureux de contraindre leur naturel pour se rendre les plus impertinens des hommes. S'ils sont faschez dans le fond de leur coeur de n'avoir pas plus de lumiere, qu'ils ne le dissimulent point. Cette declaration ne sera pas honteuse. Il n'y a de honte qu'à n'en point avoir. Rien ne descouvre davantage une estrange foiblesse d'esprit que de ne pas connoistre quel est le malheur d'un homme sans Dieu. Rien ne marque davantage une extréme bassesse de coeur que de ne pas souhaiter la verité des promesses eternelle. Rien n'est plus lasche que de faire le brave contre Dieu. Qu'ils laissent donc ces impietez à ceux qui sont assez mal nez pour estre veritablement capables : qu'ils soient au moins honnestes gens, s'ils ne peuvent encore estre Chrestiens : & qu'ils reconnoissent enfin qu'il n'y a que deux sortes de personnes qu'on puisse appeller raisonnables ; ou ceux qui servent Dieu de tout leur coeur, parce qu'ils le connoissent ; ou ceux qui le cherchent de tout leur coeur, parce qu'ils ne le connoissent pas encore.

C'est donc pour les personnes qui cherchent Dieu sincerement, & qui reconnoissant leur misere desirent veritablement d'en sortir, qu'il est juste de travailler, afin de leur ayder à trouver la lumiere qu'ils n'ont pas.

Mais pour ceux qui vivent sans le connoistre, & sans le chercher, ils se jugent eux-mesmes si peu dignes de leur soin, qu'ils ne sont pas dignes du soin des autres : & il faut avoir toute la charité de la Religion qu'ils mesprisent pour ne les pas mespriser jusqu'à les abandonner dans leur folie. Mais parce que cette Religion nous oblige de les regarder toûjours tant qu'ils seront en cette vie comme capables de la grace qui peut les éclairer, & de croire qu'ils peuvent estre dans peu de temps plus remplis de foy que nous ne sommes, & que nous pouvons au contraire tomber dans l'aveuglement où ils sont ; il faut faire pour eux ce que nous voudrions qu'on fist pour nous si nous estions en leur place, & les appeller à avoir pitié d'eux-mesmes, & à faire au moins quelques pas pour tenter s'ils ne trouveront point de lumiere. Qu'ils donnent à la lecture de cet ouvrage quelques-unes de ces heures qu'ils employent si inutilement ailleurs. Peut-estre y rencontreront-ils quelquechose, ou du moins ils n'y perdront pas beaucoup. Mais pour ceux qui y apporteront une sincerité parfaite & un veritable desir de connoistre la verité, j'espere qu'ils y auront satisfaction, & qu'ils seront convaincus des preuves d'une Religion si divine que l'on y a ramassées.

Oubliez pas, votez Sticules!

Anonyme a dit…

Souvenir de campagne

D'ailleurs en parlant de campagne, voici le rat des villes et le rat des champs :

Autrefois le rat des villes
Invita le rat des champs,
D'une façon fort civile,
A des reliefs d'ortolans.

Sur un tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.

Le régal fut fort honnête :
Rien ne manquait au festin;
Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.

A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le rat de ville détale ,
Son camarade le suit.

Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
«Achevons tout notre rôt.

-C'est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi.
Ce n'est pas que je me pique
De tous vos festins de roi ;

Mais rien ne vient m'interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc. Fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre!»

Anonyme a dit…

non mais c'est vrai

Anonyme a dit…

c'est lourd

Anonyme a dit…

de troller

Anonyme a dit…

par tout

Anonyme a dit…

petits

Anonyme a dit…

posts

macz a dit…

oui

macz a dit…

'

macz a dit…

est

macz a dit…

vrai

macz a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Tibal a dit…

Mais vous êtes encore plus laids que ce que je ne pensais!!!

attendez un peu que j'aie internet chez moi, et ça va chier!!

pOpO a dit…

joli Alain

pOpO a dit…

respects...

pOpO a dit…

j'applaudis

Anonyme a dit…

Moi aussi...

Anonyme a dit…

Allez un peu de tenacité les gens !
on ne va pas s'arrêter en si bon chemin !

Anonyme a dit…

Vous êtes funs les gens :p


Hop un de plus :D

Anonyme a dit…

Au passage, Tibo est connecté sur MSN en ce moment donc à ce jour il est vivant.

On peux même dire qu'il va bien sous reserve, évidemment qu'il ne meurre pas dans la semaine, on ne sait jamais.